2013 = www.lettercamp.org ( avec Escalofrio, Chili, in Dunkerque)
2014 = recherche pure en atelier et en extérieur ( Pl/Wroclaw, Cz/Brno-Lidice, De/Berlin, Sp/Sierra de Guara...)
2015 = Mons, Capitale Européene de la Culture: "Verhaeren + Caillou-qui-Bique"
vendredi 9 mai 2014
lundi 4 février 2013
lettercamp...
Le "Lettercamp" est encore nomade. Il est passé par ici et repassera par là. Rein de pérenne. On installe. Dit. Démonte. Quand ce ne sera pas la mer qui, démontée, démontera...
Tout cela se fera dans le cadre de Dunkerque 2013, pour arriver à une phrase de 400m de long en septembre... pus d'infos sur www.lettercamp.org
lundi 6 juin 2011
Préhistoire & contemporainaïté.
S'il est une question primordiale dans l'histoire - et l'histoire de l'Art n'y échappe pas- c'est l'exemplarité du fait et sa diffusion médiatique permettant l'attribution de la pratique à un auteur référencé.
Très vite dans mon cas l'équation "dimitri vazemsky" = "l'écrivain aux lettres rouges" est devenue monnaie courante. Egalité tutélaire ou totemique plutôt. Car à partir de ce moment-là, vous devenez comme tributaire (j'aime la racine "tribu" dans ce mot) tributaire donc de tout ce qui se rapporte plus ou moins à tout ce que vous faites. "Qui se ressemble s'assemble!"
Ici, à mes yeux, je retrouve la figure du bâton de cristallisation, comme dit Stendhal, emblématique d'un mode de fonctionnement presque naturel, minimal. Figure qui deviendrait presque tutélaire pour ma part impliquant:
1 milieu
1 outil pénétrant
& une trace sur l'outil de cette pénétration dans le milieu.
Bref. Là où cela devient intéressant, c'est lorsque ce bâton, connu, dont l'image a été diffusée, devient aimant et attire les "mêmes-ou-presque". Alors commence la culture des rapports d'identités/différence. Nés, non plus de l'intérieur, mais dans le regard des autres. Rapports permettant aisément de cerner ou d'affirmer, face à cette identité légèrement décalée, l'endroit précis où l'on se trouve. Peaufiner.
Et ainsi... "le plaisir augmente avec les perfections de l’objet aimé, et de l’idée qu’il est à moi". comme dit Stendhal qu'à ma façon je déforme, un peu, en citant... Ai même failli changer "objet aimé" par "sujet aimé"...
Pensant fortement au "maner manush" des Bauls bengali. Mais "objet" parle plus vite et plsu proche de "objet d'étude".
Toujours est-il que j'ai reçu plusieurs retours cette semaine sur un artiste dont le travail (rectification: une partie du travail) est assez proche de la mienne. A leurs yeux. Les remerciant pour ce regard, partagé.
"No" de Santiago sierra, vu par un autre, autre regard cerclé de lunettes rouges... La photo ci-dessus est un article publié dans l'Humanité de Septembre 2002. Un atelier que je menais à Felletin dans la Creuse: un terrain de foot, une tondeuse... et un immense "RIEN" gravé dans l'herbe. Personne pour le voir de là-haut, ça j'adore. Aucune trace, ça j'adore aussi... sauf cette photo prise par un des participants de l'atelier photo. "RIEN" à foot! J'y peux rien c'est mon côté punk.
On, contrairement à Santiago Sierra, on était, en 2002 (antériorité soulignée), dans un jeu de langage, très lié au lieu. Le discours nihiliste était presque annulé par un le jeu avec le lieu. Le fond desservi par la forme. La question du langage in situ. L'importance du contexte. Dans mon cas, aucun des deux, de l'écriture et du paysage, n'est indépendant.
Contrairement au "NO" de Santiago Serra. Plus proche du Tag que d'un énoncé respectueux de l'environnement comme support pouvant participer à l'enrichissement de la parole ennoncée à cet endroit là précisément.
Peu de rencontre entre le mot et l'endroit, peu de poésie.
Mais là n'est pas le propos on est dans un rapport de négation. De non-affirmation plutôt...
L'expérience en a ravivé d'autres. A exhumer. ( je reparlerais du projet "ROUGE" sur un camion, sur le périphérique... proche de Santiago Serra... en terme de pratique de déplacement, augmentée...)
D'autres expériences, amicale confrontation, que je vais vous livrer ici, si le temps me le permet.
En creusant la question à chaque fois, séparant les "plagiats par anticipation", les références pures, les citations augmentées et la question du "territoire" dans l'art...
à suivre...
jeudi 19 mai 2011
Les intentions...
Je viens de retomber sur la lettre d'intention pour présenter le projet: le texte, avant la phrase, et l'image, d'intention aussi, avant la friction, au réel...
Appel à projet. « Art & Psychatrie, 2011 »
« Ruban rouge » (titre provisoire)
c/o dimitri vazemsky
Ce projet s’inscrit dans ma pratique d’écriture sur paysage. J’ai déjà effectué de nombreuses installations de ce genre mais jamais une phrase aussi longue. Le rapport avec le site est important, il est hors de question pour moi d’écrire la phrase avant et de la plaquer sur le lieu.
Avant même d’écrire, il me faut sentir le lieu, rencontrer des personnes, discuter, trainer, faire que cette phrase naisse de là, qu’elle parle de ce lieu, qu’elle y trouve une résonance.
Un écho.
Et pour cela il me faudra pratiquer le lieu.
L’intention : la phrase comme un fil sinueux, un fil rouge, posé sur la grande pelouse, comme un ruban non tendu entre les deux clochers (en prenant en compte celui de la ville, vue du pavillon, visible à la fin de la phrase, lorsque l’on se retourne).
La phrase ne retrouve sa tension que quand elle est lue.
Le rythme de la lecture n’étant plus celui des yeux mais celui des pieds, la phrase appelle à la déambulation à ses cotés. Elle sera beaucoup plus sinueuse que sur le dessin préparatoire, difficilement lisible en un regard.
La phrase amène, de l’entrée, au pavillon central. Une ligne, un lien, de mots.
Nombres de lettres existent déjà mais pas suffisamment pour une phrase aussi longue. Un budget production (bois, peinture, déplacements) et un temps de travail (repérage, rencontre, recherche de phrase, découpe des lettres, peinture et installation) font très vite arriver le budget dans sa limite maximale."
mardi 17 mai 2011
The end is nigh...
La littérature c'est sans doute ça. Ouvrir un livre. Se retrouver dans l'intériorité de quelqu'un. Là où, certains matins, quand le vent froid souffle à vous glacer malgré le printemps déjà consommé, goûté, la peau hâlée en témoignant...
Se retrouver, page après page, au coeur de l'autre, effeuillé, boire ses mots, là où dehors ce n'est que silence. Où tout se tait.
Se retrouver proche, de ce murmure à l'oreille, tu, lu, que l'on rejoue avec sa propre voix, comme un jeu de poupées, intérieur, improvisé, sans l'objet figurant, plastique, humanoïde, dépassé... plus rien n'incarne vraiment.
La littérature c'est sans doute ça, une chaleur, une intimité que l'on s'injecte.
Se nourrir, à cet intime, liant, rattachant.
Un tour d'écrou. Donné. Serrant.
L'autre. Près de moi.
Dedans.
Je crois qu'il y'a de ça aussi dans cette littérature sans papier, dans ces grandes lettres rouges, sanglantes, cultivées, courant sur le silence d'une plaine verdoyante. Se dire. Entre nous. Sinuer. Arriver ensemble, au fil des mots, à un point donné.
A un lieu commun. De liens tissés. Tracer ensemble. Se jouer des correspondances évoquées.
De mondes échangés, à se lier...
Briser le silence.
A peine pourtant...
Sans crier. Ni parler. Ecrire. Silencieux, sauf le bruit de la masse enfonçant les fers à bêtons, comme une clôture sur la priaire, le bruit se buttant en écho, aux forêts voisines. "And all the hills echoed..."
Ne plus écrire caché, sous les couvertures, entre les pages.
Sortir du lit pour être lu, prendre le monde comme atelier, suivre les pentes, douces.
Et au milieu coule une rivière.
De mots.
dimanche 15 mai 2011
"Acta est fabula"
Dans le feu de l'action, (( does fire walk with me?)), peu de temps pour la représentation. Les images sont stockées. L'urgence n'est pas là, dans le tri...
L'urgence est dans la composition écrite sur les lignes du paysage, avant l'arrivée des regards lisant, jaugeant, jugeant.
Qui écrira dans la marge un "bien écrit" ?
Même si l'important n'est sans doute pas là...
Voilà quelques photos. Ecriture en image. Entamée...
Tout ça ne sont que des détails. L'oeuvre n'est pas appréhendable dans sa totalité.
Il faut être là, sur place.
Le reste n'est que fragments.
Synecdoques.
La phrase, à aucun endroit, n'est lisible dans son entier.
Il faut marcher. Se déplacer.
La lecture ne se fera que par le mouvement.
Par contre il y a un point, un seul, précis, marqué au sol.
Mon point de vue.
Scarabée d'or.
dimanche 8 mai 2011
Do electric sheeps dream?
Gros changement donc. On perd 7 millimètres en tranche. Perte en stabilité. Gain en légèreté. Et nouveauté: premiers essais de découpe numérique. Premiers clonages. Pour l'instant chaque lettre fut tracée à la main, et recopiée avec ses hésitations, obligées, la scie sauteuse tremblante, la circulaire dépendante du guide, l'apprentissage du geste, loin de la trace laissé par la matière d'un crayon sur la surface fragile du papier, là ça découpe, ça tranche dans la matière pour en extraire une forme, la possibilité d'un alphabet, arraché à la matière, l'apprentissage de ce geste, au mieux, jamais parfait, d'écriture à la circulaire, serre-joints, guide, tracer la lettre à l'envers pour éviter l'éclatement du bois à la découpe sur sa face visible, à la scie sauteuse, se placer dans la courbe, toujours, l'avant bras comme rayon, ne jamais changer de main pour ne pas altérer la courbe dans sa lancée.
Je voulais attendre la fin. Attendre d'avoir un alphabet complet, une typo achevée "niveau zéro de l'écriture", avant de lancer l'étape de la découpe numérique. Chaque lettre créée, pour l'instant, le fut en fonction d'un mot, sa place dans le mot, comment elle réagissait avec les autres, comment elle se formait avec des bouts d'autres, déjà tracées, une courbe de "o" pour le "g" la grosseur d'une jambe de "e" répercutée ailleurs, et des emprunts, voulus, connotés, le "u" de super U, le "a" de "adidas", comme pour réaffirmer le lien avec la publicité.
La lettre est vectorisée. C'est un immense changement. On copie l'écrit entamé, la lettre tracée est traduite en côtes, dit autrement cela donne ça, le dit du "e":
"J'ai recopié la photo quasiment à l'identique. Le haut de la lettre ainsi que le bas droit ne sont constitués que de droites et quarts de cercle avec des tangences parfaites. Le bas gauche, ce sont des splines faites "à la volée" (ça peut peut-être être peaufiné)."
Mon frère a traduit la lettre dans son langage. Poésie. Spleen. Fêtes à la volée. J'aime assez. La lettre devient une série de coordonnées, d'abscisses, un espace propre, un nouveau lieu, territoire, cartographié.
Mais les lettres, désormais, seront toutes identiques. Action contre répétition. Un cran. Clavier versus crayon. Casse contre écriture. "Le niveau zéro de l'écriture" sort des essais d'écriture pour devenir presque de l'impression sur paysage.
Mon implication propre quitte la lettre même, presque complètement. Chaque lettre va être photographiée et traduite en chiffres, côtes et tangentes. J'ai construit mes lettres, une à une, elles ont presque toutes une histoire, liée à chacune d'elle: là une étape est franchie, j'abandonne de plus en plus le mode de l'écriture, l'acte même d'écrire, pour passer à celui de l'imprimerie. Je délaisse la facture, une par une, de chaque lettre pour gagner du temps et travailler, sans doute, plus l'expression. L'installation. Dans le paysage.
Je décide de ne pas les peaufiner.
De ne pas retravailler la lettre.
Ici le "e".
Ces premiers "e" clonés seront à l'image du dernier fait, photographié.
Sans retouches. Aucunes. Ni repentir. Faciles à l'ordinateur.
Conserver ainsi dans la lettre, même froide, mon geste d'écriture premier, la typographie hésitante de mes mouvements, à la craie, sur le panneaux de contreplaqué, recul, observation retouche, effacement, affiner la courbe, une fois, deux fois, et revenir dessus, à l'éponge, reculer, observer, mon corps se déplaçait énormément, "ductus" augmenté, je créé la lettre avec mon corps entier, retoucher, revenir, sentir le moment où, voilà, la lettre se tient. Je peux couper. Trancher.
Tous ces mouvements,du corps, face à une lettre, je les ai aimés. Chorégraphie typographique.
N'ai pas autant de plaisir, la main simplement augmentée d'une souris. Le corps assis. Immobile.
Il y a, dans cette approche de la lettre, une notion forte de mouvement. Comme dans le reste du projet.
La primauté du geste. D'écrire. Difficilement. Laborieusement. A chaque pas, chaque lettre, être là pleinement. Dans la réalité. Du geste. De la lettre. Du monde. De cette traversée, laissant une trace, lettrée, sur le monde. Puis rien.
Juste une traversée. Porter les lettres, d'un lieu à un autre. Une à une. Ou un mot, à plusieurs. Traverser le monde, avec le langage. Retrouver un mouvement littéraire.
mercredi 4 mai 2011
Le monde comme atelier...
La prochaine occurrence du "niveau zéro de l'écriture" sera, à l'EPSM de Bailleul, en ce mois de mai dans les flandres.
Le lieu est repéré. La phrase tourne dans ma tête, le début est sûr... "Le monde comme atelier d'écriture...".
Le reste est fluctuant. C'est la seconde phrase réalisée, la première, en boucle, s'était logée dans le cloître de l'Hospice d'Havré de Tourcoing. Je persiste. Lentement. Dans l'acquisition du langage. Sur paysage.
Modification technique, je change l'épaisseur du cp-marine. Les lettres passent de 22 à 18 mm d'épaisseur. Tout le monde s'en fout, sauf les futurs porteurs de lettres, cagoulés, de diction directe. La première salve de lettres était trop lourde. On va essayer de trouver un compromis entre les installations qui nécessitent une certaine résistance aux éléments et la légèreté requise pour le port en commandos.
Plus d'information sur les autres artistes présents dans cette cinquième édition de "Art & Psychatrie", sur les dates des spectacles proposés, la conférence sur l'art brut et tutti quanti: ici.
La photo ci-dessus est le premier élément d'un archivage entamé et progressif des pièces matérielles existantes, annexes, réalisées spontanément dans l'avancée des projets. Une expo retraçant les premiers états du "niveau zéro de l'écriture" aura lieu au mois de juin à Aubenas, dans la médiathèque. le tout lié à une résidence dans le Parc Naturel de l'Ardèche à Montpezat sous Bauzon. Cette pièce-ci contient quelques diapositives prises par Fred Martin lors de la toute première 'installation: "exit", à zuydcotte, en juin 2004.
Mais tout cela ressemble à du passé. Tout ce qui déjà a eu lieu. Le futur lui serait ici. Le présent est en cours. A venir. Ici. A re-présenter.
Circonscrire. Ici. Comme pour s'en débarrasser. Et passer à autre chose...
mercredi 16 décembre 2009
How to do Things with Words
Au printemps 2010, six individus partiront en cordée de Oloron Sainte Marie avec dans le dos les lettres du mot "poésie". Au sommet l'accent du "é" sera scié, passera sur le "i" et le "e" final, retourné, deviendra "a". La cordée alors redescendra vers Canfranc portant le mot "poesìa".
Cette expédition de phénoménologie linguistique appliquée à l'exercice de traduction est en préparation depuis plusieurs années liée au festival "Poésie dans les chais".
Un projet éditorial est lié à la performance. Aux éditions Nuit Myrtide, "poésie/poesìa", le livre, reprendra l'intégralité de la démarche et sortira pour le salon du livre de Pau en Novembre 2010. Une affiche sera réalisée, reprenant la gravure à l'origine du projet. Un livre objet sur le déploiement des forces en action devrait également voir le jour aux éditions Matchboox.
Publiez sur Calaméo ou explorez la bibliothèque.
mardi 15 décembre 2009
1826
1826=(365x5)+1
Et ainsi de suite. "Passage de temps #2" est visible à l'Hospice d'Havré de Tourcoing jusqu'en janvier.
Un retour sur les lieux du crime: la première phrase du Niveau zéro de l'écriture "manger la chair fraîche de l'instant".
Et voilà le Réfectoire Patrimonial transformé en Auberge Rouge.
Une question de points de vues, d'angles, d'anamorphoses, de couleur dévorante, de monochrome, de politique... et les 5 ans "hyper hyper" de ce nouveau lieu culturel.
jeudi 27 novembre 2008
mauritania
dimanche 23 novembre 2008
il a neigé...
Premières neiges de l'année. Demain, j'espère, j'irai photographier la neige autour de Mauritania...
Ce soir je doute, mais aussi prévois: les lettres vont prendre l'eau dans les bassins d'un vieux château du XIXème pour le MNACC.
Moi je ne serai pas là pour les installer, pour la première fois... Alors que ce projet est justement centré sur la longueur et le côté laborieux des temps d'installation favorisant l'émergence des narrations liées à ce temps passé, au lieu et au mot à poser.
Je serai loin, aux frontières de la Mauritanie... Du repérage dans un désert de dunes au nord de Saint-Louis, voir si le désert peut justement accueillir quelques mots, une phrase peut-être, d'anachorète ou pas... Dans le bassin du chateau de la MNACC, les lettres ne formeront pas de sens précis, langage flottant, indécis. Auteur absent.
Ce soir j'envisage le projet dans sa spectaculaire finalité: la phrase de 2 km de long sur une plage du nord. 1626 lettres en bois. Je recalcule le coût d'une lettre, uniquement en bois, peinture, lames de scie et autres consommables, j'en arrive à 50 euros. 50 euros pour parrainer une lettre. Je trouve cela cher pour ceux qui ne peuvent pas. Je trouve cela peu cher pour ceux qui peuvent. Heureusement ceux qui peuvent, peuvent plusieurs fois, pour eux et pour d'autres. Et ceux qui, seuls, ne peuvent pas, le pourront à plusieurs... les noms des parrains seront gravés sur la tranche de la lettre, chaque lettre sera nommée...
Ce projet ne m'enchante pas tout le temps. Le lancer, m'engage. Pour plusieurs années. Après il faut assurer. Assumer aussi, de faire ça. D'aborder le long terme. Endosser une fonction précise. Je n'aime pas trop ça je crois...
Aujourd'hui il a neigé. Le monde est une page blanche...
On peut le faire je crois. Tenter en tout cas...
Ce soir je doute, mais aussi prévois: les lettres vont prendre l'eau dans les bassins d'un vieux château du XIXème pour le MNACC.
Moi je ne serai pas là pour les installer, pour la première fois... Alors que ce projet est justement centré sur la longueur et le côté laborieux des temps d'installation favorisant l'émergence des narrations liées à ce temps passé, au lieu et au mot à poser.
Je serai loin, aux frontières de la Mauritanie... Du repérage dans un désert de dunes au nord de Saint-Louis, voir si le désert peut justement accueillir quelques mots, une phrase peut-être, d'anachorète ou pas... Dans le bassin du chateau de la MNACC, les lettres ne formeront pas de sens précis, langage flottant, indécis. Auteur absent.
Ce soir j'envisage le projet dans sa spectaculaire finalité: la phrase de 2 km de long sur une plage du nord. 1626 lettres en bois. Je recalcule le coût d'une lettre, uniquement en bois, peinture, lames de scie et autres consommables, j'en arrive à 50 euros. 50 euros pour parrainer une lettre. Je trouve cela cher pour ceux qui ne peuvent pas. Je trouve cela peu cher pour ceux qui peuvent. Heureusement ceux qui peuvent, peuvent plusieurs fois, pour eux et pour d'autres. Et ceux qui, seuls, ne peuvent pas, le pourront à plusieurs... les noms des parrains seront gravés sur la tranche de la lettre, chaque lettre sera nommée...
Ce projet ne m'enchante pas tout le temps. Le lancer, m'engage. Pour plusieurs années. Après il faut assurer. Assumer aussi, de faire ça. D'aborder le long terme. Endosser une fonction précise. Je n'aime pas trop ça je crois...
Aujourd'hui il a neigé. Le monde est une page blanche...
On peut le faire je crois. Tenter en tout cas...
lundi 17 novembre 2008
jeudi 16 octobre 2008
launch-time!
Samedi 18 & Dimanche 19 Octobre
Venez visiter l'atelier. Et parrainez une lettre. Le projet est simple: écrire une phrase de deux kilomètres de long sur une plage du nord. Pour cela il faut des lettres. Environ 1626. Je ne peux le faire seul.
Et surtout ne veux.
Ce projet, appelé "Niveau zéro de l'écriture" remonte à une paire d'années, à un dessin griffonné dans un carnet.
Et, chez moi, habituellement, le projet est suffisant en lui-même. Sa réalisation ouvre sur autre chose, une friction avec la réalité. Friction posant, elle, une fiction: la narration du frottement même.
Mais pour ce projet-là, d'autres, vite, ont pris le relais. L'idée lancée, elle m'échappait. Pour devenir une aventure collective.
Alors j'ai oeuvré, dans mon coin, et dans d'autres coins. Multipliant les essais depuis la première lettre posée, un "t", le 20-06-2004. J'ai travaillé mon acquisition progressive du langage. Je dois en être à une cinquantaine de lettres découpées à la circulaire dans du contreplaqué marine. De nombreux tests d'accroche également, sur terre, dans l'eau, sur l'eau aussi...
Et aujourd'hui on acte. Il me faut 1626 lettres. Je cherche 1000 parrains et marraines pour animer la phrase à venir. Chacun peut choisir de parrainer une lettre qui portera son nom. Dès que 1000 lettres seront choisies, je me lancerai dans l'écriture de la phrase avec ces lettres-là. A vue de nez, la phrase devrait se faire vers le printemps 2011...
Il faut prendre le temps. Le temps d'écrire.
Et puis il faut trouver une plage.
Une page blanche...
Samedi 18 & Dimanche 19 Octobre
de 14h à 18h à la Maison des Artistes
EPSM d'Armentières, 104 rue du général Leclerc.
Venez visiter l'atelier. Et parrainez une lettre. Le projet est simple: écrire une phrase de deux kilomètres de long sur une plage du nord. Pour cela il faut des lettres. Environ 1626. Je ne peux le faire seul.
Et surtout ne veux.
Ce projet, appelé "Niveau zéro de l'écriture" remonte à une paire d'années, à un dessin griffonné dans un carnet.
Et, chez moi, habituellement, le projet est suffisant en lui-même. Sa réalisation ouvre sur autre chose, une friction avec la réalité. Friction posant, elle, une fiction: la narration du frottement même.
Mais pour ce projet-là, d'autres, vite, ont pris le relais. L'idée lancée, elle m'échappait. Pour devenir une aventure collective.
Alors j'ai oeuvré, dans mon coin, et dans d'autres coins. Multipliant les essais depuis la première lettre posée, un "t", le 20-06-2004. J'ai travaillé mon acquisition progressive du langage. Je dois en être à une cinquantaine de lettres découpées à la circulaire dans du contreplaqué marine. De nombreux tests d'accroche également, sur terre, dans l'eau, sur l'eau aussi...
Et aujourd'hui on acte. Il me faut 1626 lettres. Je cherche 1000 parrains et marraines pour animer la phrase à venir. Chacun peut choisir de parrainer une lettre qui portera son nom. Dès que 1000 lettres seront choisies, je me lancerai dans l'écriture de la phrase avec ces lettres-là. A vue de nez, la phrase devrait se faire vers le printemps 2011...
Il faut prendre le temps. Le temps d'écrire.
Et puis il faut trouver une plage.
Une page blanche...
Samedi 18 & Dimanche 19 Octobre
de 14h à 18h à la Maison des Artistes
EPSM d'Armentières, 104 rue du général Leclerc.
lundi 13 octobre 2008
mercredi 24 septembre 2008
Poésie dans les chais.
Septembre. Rentrée en Jurançon avec l'état #1 du projet "poésie/poesìa".
Départ d'Oloron Sainte Marie. 6 porteurs lettrés, de noir vêtus. lettre rouge sur le dos. Montée dans la vallée d'aspe. Chaque porteur porte également un carnet vierge qui récoltera les pensées et le liens naissant avec la lettre endossée. La cordée, une fois au sommet, effectue quelques modifications sur les lettres, l'accent du "é" passe sur le "ì", et un "e" retourné devient "a". La cordée redescend vers Canfranc, Espagne: "poesìa".
Prévisions météos:
"poésie/poesìa" (état#2) septembre 2009 (repérage+résidence/expo avantcoureuse durant Poésie dans les Chais)
""poésie/poesìa" (état#3): Action proprement dite: 2010.
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